Werika
Manyeka - Ville de México, le 28 octobre 2012.
Message
des communautés et peuples originaires pour tous les peuples de la planète,
recevez de notre cœur, l’ancienne parole des wixaritari
À
tous les frères wixaritari qui se trouvent dans les communautés des peuples
originaires, dans les centres cérémoniels qui sont les bases
et l’essence de notre spiritualité ; aux frères indiens qui se trouvent
dans leurs lieux et qui suivent l’ancienne parole et le chemin de leurs
ancêtres ; à tous ceux qui ne parlent pas une langue native mais, qui du cœur
ont appris à comprendre ce monde divers des cultures des peuples originaires ;
aux gouvernements qui veillent sur les droits de tous et pour tous, et où
l’impartition de justice pour tous les citoyens est garantie ; à ceux
chargés de faire les lois qui donnent des droits à tous, surtout avec les
particularités et principes des peuples ; à toutes celles et tous ceux qui
ont marché avec nous ; à toutes celles et tous ceux qui nous ont ouvert
leurs cœurs et qui nous ont offert leur support dès n’importe quel coin du
monde.
Ce
n’est pas la première fois qu’on se fait tromper avec les ruses et les
magouilles propres au gouvernement. Il n’y a pas besoin de dire qu’il a
toujours été ainsi, dans le but de prendre les biens naturels que les
communautés possedènt. Des lois sont inventées en faveur de ceux qui detiennent
le pouvoir économique, le pouvoir politique, et surtout le pouvoir industriel
qui, avec voracité, prétend continuer la déprédation de tout ce qui existe dans
la planète. Avec l’habitude de rejeter et d’agir avec discrimination envers les
peuples originaires, nous n’avons pas joui du « bien vivre » parce
que les projets, pensés pour nous proposer rien que de la consommation, nous
font tort et font du mal au CŒUR ET AUX ENTRAILLES DE NOTRE MÈRE LA TERRE ET
SES ESSENCES DE VIE, qui nous est offerte avec les avantages de la proportion
et en argent au « colosse du nord », qui ne considère pas ni prend en
compte que l’équilibre de la vie et la cohésion sociale des peuples, réside précisément
dans les lieux sacrés qui ont été mentionnés de plusieurs façons, et qui se
trouvent dans les cinq principales directions du peuple Wixarika. Dans ces
lieux sacrés, il existe une communication spirituelle, sorte d’école de
formation de la convivialité, de la réciprocité des ancêtres. La constante menace
met en danger notre vie. Non pas seulement la notre, mais celles de tout ce qui
est vivant dans l’environnement. La pollution mortelle continue son chemin pour
faire tout disparaître dans le court terme.
Ça fait plus de deux ans que nous avons le grand problème de Wirikuta, où le gouvernement a donné des concessions à First Majestic Silver Corp et au Projet Universo, sans prendre en compte les besoins des habitants et du peuple Wixarika, qui fait des voyages spirituels en quête de santé et de guérison pour nos cœurs, précisément là où nous visitons, venerons et recueillons les enseignements du chemin spirituel et ses principes pour continuer de se souvenir que le lien ancestral fût créée dans ce lieux plein de divinités, qui revitalise la tradition par la génération initiale et de génération en génération.
La
dernière consultation réalisée à Chapala, est faite pour continuer la tricherie
et la manipulation par la voie de ses opérateurs (UJI-Jalisco, Nayarit, Durango
A.C.), Nous savons que les consultations qui ont été effectuées ne prennent pas
en compte les sentiments des communautés, puisque on est pas tous consultés, et
même si des opinions valables sont recueillies, elles sont détournées en faveur
de ce que les institutions du gouvernement cherchent.
Leur
façon d’agir est de manipuler les accords et les signatures des assistents, qui
sont manipulés pour continuer les projets qui intéressent les entreprises qui
détruissent les peuples. Ils inventent des ruses : Region Naturelle
Protegée, Pacte de Hauxa Manaka, Geo-Référence des polygones, Patrimoine
immateriel de l’UNESCO, Étude de justification, Réserve de la Biosphère… Ils
peuvent metre des milliers de noms en accord avec leurs intêrets ; aucun
d’entre eux ne justifie, ni protège ni donne les garanties de bonne gestion,
que nous avons réussi avec des mouvements politiques et culturels. –NON À LA
MINE ET AUX AUTRES PROJETS DES INTÊRETS TRANSNATIONAUX- Nous esperons du
gouvernement la volonté de payer la dette historique envers notre patrimoine
culturel et naturel, que nous reclamons de manière pacifique.
Frères
et compagnons dans le chemin de la lutte. Jeunes, enfants, femmes, personnes
agées, académiciens, intellectuels, artistes et autres acteurs de la société
civile nationale et internationale : si nous voulons tous avoir réponse en
faveur de notre demande, il faut entrer dans le jeu, avec le partage d’idées,
pour donner une opinion lors de cette consultation, avec toute l’information et
la strategie pour aboutir à une seule voix : -NON À LA MINE, OUI À LA VIE,
OUI À L’EAU-. Il faut prendre le temps nécessaire pour la consutation, et ne
pas le faire à la vapeur, comme il se passe en ce moment, en emmenant des
leaders d’opinion qui n’arrivent pas à donner la vraie dimension dans les
termes de la parole teiwariniuki, en les logeant dans des grands hôtels dans
les villes, et en transportant des personnes qui ne connaissent pas les étapes
de la lutte que nous avons menée, et qui nous a rendu forts dans l’action
collective. Le bon avis est dans chacun des comuneros et dans la culture et la
tradition, et non pas dans les assemblées où l’information est distorsionnée
autour de ce sujet, de grande importance dans la lutte pour la terre sacrée.
Nous
avons beaucoup d’éléments importants pour poursuivre avec la fleche adéquate.
Nous devons continuer la recherche de dialogues avec nos interlocuteurs, dans
tous les niveaux et avec tous les moyens, et épuiser tous les instruments et
toutes les instances légales nationales et internationales (comme nous l’avons
fait jusqu’à présent). Les recommandations qui ont été faites par des
institutions reconnues, telle que la Commission Nationale des Droits de
l’Homme, permettent de constater que nos droits ancestraux ont été violés, et
que les mesures de gestion n’ont pu satisfaire ni les besoins, ni les
sentiments ni les propos du peuple.
Nous
demandons à tous et à toutes, de toutes nationalités, de partager dans leurs
réseaux sociaux ce message, pour que, dans la mesure où vos organisations
puissent exercer de la pression sur ce gouvernement, qui est devenu un mur
metallique, et qui continue de mettre des verrous sur les portes de la libre
gestion, qui triche avec la loi et écarte les droits collectifs des peuples,
soit obligé de realiser une consultation avec le temps nécessaire, et avec le
temps du calendrier wixarika, pas à la hâte et avec la stratégie d’acheter les
communautés avec des campagnes et des projets pour matérialiser ce qui ne peut
pas être vendu et qui n’a pas de prix –LA VIE-. Nous ne demandons autre chose
que la vie, notre vie et celle des autres.
« …
La demande des ancêtres est de ne pas salir la vie, de ne pas tuer les essences
de la vie. Il n’y a pas de raison de tuer l’eau. Nous voulons que la vie
fleurisse, la notre et celle de tous… Les voix viennent des cinq espaces de
l’univers. Les divinités Haramara, Tayeu, Tamatsi Kahauyumarie nous demandent
d’écouter les chants et d’accomplir les rites… de ne pas continuer de saigner
la mère terre… De vivre en harmonie avec tout ce qui est en vie. Nous n’avons
pas souffert à cause des dieux, parce que nous avons toujours accompli leurs
demandes ». Chant d’Eusebio, au sommet de Wirikuta, le 7 et 8 février
2012.
Nous
vous embrassons chaleureusement et avec grand éspoir de continuer la
construction d’un meilleur futur, basé sur le passé. Ne faites pas taire ce qui
a de bon dans vos pensées et dans vos peuples.
XAUREME
DE TUAPURIE-SANTA CATARINA CUEXCOMATITLÁN.
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